Mon histoire de mal de dos
Ma première expérience avec les problèmes de dos n’était pas avec le mien, mais avec celui de mon père. J’avais environ 15 ans et lui en avait 45. Il a souffert de symptômes importants pendant plusieurs mois, au point de devoir marcher avec une canne. Vu de l’extérieur, c’était difficile de comprendre pourquoi il se retrouvait dans une telle situation. Il n’y avait pas eu d’accident précis, comme un accident de voiture ou une chute dans les escaliers, et pourtant il vivait avec cette douleur sans en connaître la cause. Je trouvais qu’il était un peu jeune pour avoir mal au dos et j’étais loin de me douter que cinq ans plus tard, à l’âge de 20 ans, j’allais moi aussi vivre ce cauchemar.
On me demande souvent si les problèmes à la colonne vertébrale sont génétiques. Voici ma réponse :
Toutes les colonnes vertébrales sont différentes. La forme des vertèbres, la taille et l’épaisseur des disques intervertébraux, l’orientation de certaines articulations, etc., varient d’une personne à l’autre. Ces différences font en sorte que certaines personnes ont plus de mobilité et que d’autres tolèrent de plus grandes charges. Autrement dit, nos parents nous transmettent une colonne propice à faire des activités plus que d'autres avec une prédisposition aux blessures plus ou moins importante. Mais vous n’avez pas plus de risques d’avoir mal au dos simplement parce que vos parents en ont. Comme le dit Stuart McGill : « Les composantes génétiques chargent le fusil, et l’exposition physique tire la gâchette. »
À 15 ans, je me suis mis à faire beaucoup de vélo de route, de course à pied, de hockey sur glace et de musculation au gym (powerlifting : deadlift, squat, bench press ainsi que divers exercices avec poids libres et machines). Progressivement, il y a eu une transition entre de simples inconforts dus à un dos fatigué à une douleur provenant d’une véritable blessure. Avec le temps, je ne pouvais plus rester longtemps assis sur mon vélo, ni pratiquer mes autres sports sans douleur. De plus en plus d’exercices au gym devenaient intolérables, jusqu’à ce que même marcher plus de 15 minutes devienne un défi… moi qui aimais bien courir pendant une heure!
Les symptômes ont évolué : d’une légère pression au bas du dos après un long vol d’avion, je suis passé à vivre un véritable cauchemar pendant mes cours à l’Université. À la fin de mes études, rester assis plus de 15 minutes était devenu un combat. Puis, j’ai commencé à ressentir des chocs électriques dans la jambe droite, au niveau du mollet. On croit d’abord à une blessure musculaire venant directement du mollet, mais en réalité, c’était un nerf comprimé par un disque intervertébral fissuré qui se gonflait vers l’arrière. Dites bonjour à l'enfer du nerf sciatique! Avec le temps, vers 25 ans, faire du sport sans douleur devenait un lointain souvenir. Je me souviens encore ne pas pouvoir faire la vaisselle le soir debout, tant la pression dans le bas du dos était insoutenable, ou devoir regarder un film couché par terre pendant que ma copine était assise sur le divan… très romantique!
Il y a la douleur au quotidien, l’impossibilité de pratiquer mes sports, la perte d’une partie de mon cercle social, perdre sa forme physique et ne plus avoir le physique d'avant, mais surtout une inquiétude pour le futur qui devenait de plus en plus présente pour moi. Tout cela allait bien au-delà d’un simple problème de dos. Tu perds une partie de ton identité. Et les proches souffrent aussi : ils veulent aider, mais sont complètement impuissants. Certains amis ou membres de la famille finissent même par douter de la gravité du problème, pensant que tu exagères. Comment un jeune homme dans la vingtaine peut-il devenir aussi incapable physiquement? Personne ne comprend… littéralement personne.
Au début de ma vingtaine, j’ai cherché de l’aide, sans succès. Avec le recul, je comprends maintenant que le système de réadaptation conventionnelle n’est pas conçu pour les cas sévères de problèmes de dos comme le mien ou ceux de mes clients. Ça prend quelque chose de différent… de très différent.
Ce que les gens ne réalisent pas, c’est qu’il faut modifier la façon de bouger. Il faut apprendre à limiter le stress sur la colonne. Les ajustements à faire dans les mouvements sont spécifiques à chaque problème de dos. Par exemple, deux personnes avec une hernie discale peuvent avoir besoin de stratégies de mouvement complètement différentes. C’est pourquoi les recommandations génériques sur les réseaux sociaux sont souvent problématiques. Plus le problème est sévère, plus les détails font la différence et ce sont précisément ces détails que l’on apprend chez FitBacks.
Pendant mes études supérieures à l’Université, au département de médecine, j’ai orienté ma formation en kinésiologie sur la réadaptation de la colonne vertébrale. Rapidement, par passion autant que par obligation, ma vie entière a pris cette direction. Je me rappelle d’un voyage en Grèce avec mon père : il faisait beau, la mer était magnifique, et pourtant j’étais enfermé dans ma chambre à lire Low Back Disorders. Je deviens complètement obsédé.
Comment je me suis blessé au dos?
Les blessures au dos se développent par accumulation, sauf en cas d’accident majeur, comme un accident de voiture. Alors, par accumulation, tu génères des micro-traumas sur une structure de la colonne et avec le temps une blessure se forme. Le seuil de tolérance est dépassé trop souvent. J’ai développé ma blessure en pratiquant mes sports avec une mauvaise technique, trop souvent, et sans repos suffisant. Le problème, c’est que tu peux générer des micro-traumas sans douleur immédiate : ils s’installent sournoisement. La vérité, c’est que j’ai été extrêmement excessif dans ma pratique sportive. C’était mon exutoire, mon plaisir de vivre… ma drogue.
Quand la blessure est présente, tu essaies de soulager la douleur, mais très souvent tu choisis des stratégies qui aggravent la situation à long terme. C’est ce que j’ai fait pendant longtemps. Tu fais des étirements qui soulagent sur le moment, mais qui mettent en tension un nerf irrité et à long terme le problème persiste ou devient plus important. Tu fais des exercices de réadaptation avec une mauvaise technique, ce qui compresse la colonne au-delà de ses capacités. Quand ça va un peu mieux, tu retournes au gym et fais des exercices que ton dos ne tolère toujours pas, parce que tu ne sais pas où est le point de départ pour commencer à rebâtir la capacité de ton dos.
Très peu de gens ont l’expertise FitBacks pour comprendre l’impact des exercices sur la colonne. Par exemple : comment positionner son dos durant les exercices est bien plus méticuleux qu’on ne l’imagine; où placer les segments pour stimuler une adaptation sans surcharger la colonne; comment contracter ses abdominaux pour limiter l’impact au dos et bien stabiliser la colonne est aussi une composante que je dois corriger très souvent; comment utiliser différentes techniques de relaxation pour équilibrer le ratio compression/décompression; ou encore comment se positionner pour éviter de mettre en tension des structures nerveuses déjà irritées… et bien plus encore!
J’ai le privilège de travailler avec les meilleurs au monde : d’abord avec le Dr Stuart McGill, dont je suis aujourd’hui membre certifié de l’association BackFitPro, et avec mon professeur Dr Aleksandar Dejanovic, fondateur de l’école FitBacks, avec qui j’ai cofondé FitBacks Canada.
L’objectif de FitBacks Canada est de créer le meilleur endroit au monde pour aider les cas sévères de douleurs au dos, non seulement à retrouver une vie sans douleur, mais aussi à atteindre une excellente condition physique! Vous allez reprendre le contrôle de votre dos et devenir 100 % autonomes. Devenir client FitBacks demande un engagement important, mais que vous ne regretterez jamais. La balle est dans votre camp!